Exploration en terres solidaires
(2023)
Le Gabon est un pays peu peuplé, au climat équatorial, chaud et humide. Il est recouvert par la forêt dense, dont l’exploitation constitue une ressource importante. Il s’agit d’un des États les moins peuplés d’Afrique centrale et au moins les trois quarts de cette population vivent en milieu urbain, principalement à Libreville et à Port-Gentil.
L’activité économique est totalement dominée par l’exploitation de ressources naturelles destinées à l’exportation. Au bois se sont ajoutés le manganèse et l’uranium, puis le pétrole. Avec une production qui dépasse désormais 11 millions de tonnes, le produit national brut par habitant est élevé, mais le niveau de vie est très dépendant des cours des matières premières et la dette extérieure a pris des proportions excessives.
Alors qu’à l’échelle du continent Africain des expériences de tourisme durable naissent ou se consolident avec succès, au Gabon, quelques initiatives embryonnaires ou isolées voient le jour sans organisation ni planification. Des enjeux au niveau de la structuration et coordination des acteurs de la filière touristique ne garantissent pas hélas le développement d’une offre touristique durable, malgré l’énorme potentiel du pays. Dans ce contexte, nombreux sont les acteurs du tourisme durable qui expriment le souhait de se voir accompagner dans le développement de leur projet de micro-tourisme local par des organismes spécialisés. Un souhait qui correspond tout à fait aux politiques développées par le gouvernement dans le cadre de la Stratégie Nationale du Tourisme qui ambitionne de faire du tourisme durable un maillon-clé du développement des zones rurales et de lutte contre la pauvreté. En plus de diversifier l’économie, cette forme de tourisme met l’accent sur la préservation de la nature, la biodiversité ainsi que les cultures locales. Les parcs nationaux, au nombre de 13, représentent environ 11% du territoire, suivis de la mise en place récente d’un réseau de 20 aires marines protégées (APM), dont 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques, représentant 26% de l’espace aquatique.
Bien que frappée de plein fouet par la crise de COVID-19, l’industrie du tourisme au Gabon veut croire à une reprise progressive de son activité, aujourd’hui au point mort, d’où l’importance des mesures de soutien et plus encore de relance pour rattraper le temps perdu. Québec volontaire, un programme de LOJIQ, a mis en place un mandat qui s’inscrit dans une démarche plus large d’appui au développement du tourisme solidaire et durable au Gabon.
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