La Jordanie à travers les yeux de 3 générations : un voyage entre culture, patrimoine et nature

Voyage et destinations

Auteure : Isabelle Vitte

Temps de lecture : 4 mins

Un voyage de filles pas comme les autres… Trois générations ensemble à la découverte d’un pays. En effet, c’est avec ma fille (25 ans) et ma maman (80 ans) que nous sommes allées explorer la Jordanie ou plutôt le Royaume Hachémite de Jordanie. Ce petit pays arabe, constitué pour les ¾ de régions désertiques, est situé sur la rive orientale du fleuve Jourdain et est coincé entre la mer Morte et la mer Rouge. Il représente surtout un lieu de stabilité par rapport à ses voisins La Palestine et Israël à l’Ouest, l’Arabie Saoudite au Sud, l’Irak à l’Est et La Syrie au Nord. De plus, le gouvernement essaie de mettre en place progressivement des structures touristiques plus respectueuses de l’environnement et de sa population. 

La Jordanie et ses merveilles

Quand on parle d’un voyage en Jordanie, les premières images qui viennent en tête sont le site de Pétra. Cette ancienne ville, âgée de plus de deux mille ans, a été construite par les Nabatéens au cœur des montagnes de Shara et fut une ville prospère car elle était une étape lors du commerce dans la région. Le site de Pétra fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985 et a été considéré comme l’une des nouvelles Sept Merveilles du Monde en 2007. 

Effectivement ce site, immense et très bien conservé, dépasse l’imagination, surtout quand on pense au travail fourni par ces hommes et femmes qui ont créé cette ville entièrement creusée dans la roche. Que ce soit la voie pavée au milieu d’un canyon qu’il faut emprunter pour arriver au site proprement dit, son emplacement au milieu des montagnes et du désert, sa superficie, qui s’étend sur plusieurs centaines de km2 et les couleurs de la roche, qui font que l’on appelle souvent Petra « La cité Rose », tout concoure pour en faire un lieu unique, rempli de mystères et qui incite au recueillement. Le site de Pétra ne se visite pas en une fois et nous avons même eu la chance d’y aller à la nuit tombée pour écouter un concert de musique traditionnelle devant le « Siq » (Le Trésor). Nous avons été toutes les trois conquises. 

© Isabelle Vitte
© Isabelle Vitte

La Jordanie est également une destination nature avec une faune et une flore riches et diversifiées. C’est grâce au travail de la Société Royale pour la Conservation de la Nature, qui, depuis 1966, ont permis de sauver les espèces en voie d’extinction et ont été à l’origine de la création de plusieurs espaces protégés répartis sur l’ensemble du territoire jordanien. C’est à pied que l’on peut le mieux découvrir la richesse et les beautés de ces réserves naturelles 

Nous avons pu visiter deux de ces réserves. La réserve de Dana, localisée au Nord de Pétra, nous a impressionnées par ses paysages de vallées encaissées, de montagnes boisées, de plaines désertiques, et de falaises de grés rouges, qui deviennent multicolores au coucher du soleil. C’est au cours d’une longue randonnée qui part de Dana et qui permet d’arriver au Feynan écolodge, exemplaire pour la mise en place de mesures pour être en harmonie avec son milieu et pour favoriser le développement des communautés bédouines alentours (hébergement présent sur la plateforme VAOLO), que nous avons pu admirer tous ces paysages. 

Nous avons également visité la réserve naturelle Mujib, à la flore très riche et où l’on peut observer de nombreux oiseaux et des animaux, tels que les renards, hyènes et chacals. Cette réserve a de plus la particularité d’être la plus basse du monde puisqu’elle se trouve sur les bords de la Mer Morte. La mer Morte, située à -400m d’altitude, est réputée pour sa teneur en sel élevée qui permet de flotter facilement et pour sa boue noire, riche en minéraux, utilisée à des fins cosmétiques et thérapeutiques. Mais, malheureusement, le réchauffement climatique commence ici aussi à faire des ravages puisque le niveau de la Mer Morte diminue de 1 mètre par an, augmentant d’autant plus sa salinité et les conséquences néfastes qui en découlent. Un bain dans la Mer Morte est une expérience à ne pas manquer, qui pourra être réalisée en séjournant au Mujib Chalet, qui participe, en offrant des emplois aux locaux, au maintien de la population dans cette région pauvre (hébergement présent sur la plateforme VAOLO). 

© Isabelle Vitte

Finalement, la Jordanie c’est également un désert au sud, le Wadi Rum, aux couleurs, nulle part, égalées, aux grands oueds, aux petits canyons et aux arches naturelles. Ces merveilles géologiques font que ce désert est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011. On y trouve également des vestiges archéologiques, des pétroglyphes et des inscriptions qui témoignent d’une occupation humaine pendant 120 siècles. Marcher dans le désert, c’est réellement se reconnecter à la nature et aux éléments : le bruit du vent dans les canyons, les tempêtes de sable, les dromadaires nonchalants et toujours ces couleurs d’ocre et de jaune, qui enchantent les yeux. Un ressourcement et une plénitude à chaque fois. 

Même si nous étions venues toutes les trois avec des intérêts différents, nous avons été charmées par les innombrables facettes de ce pays si riche. Mais c’est surtout l’accueil chaleureux et empreint d’une très grande gentillesse de la population qui nous a le plus marqué. En effet, la Jordanie, qui a longtemps été peuplée exclusivement de bédoins nomades, conserve cette tradition légendaire d’accueil de chaque voyageur comme un hôte de marque. 

© Isabelle Vitte

Que vous souhaitiez voyager en Jordanie, au Bénin ou au Costa Rica ; que vous soyez amateurs de café, de cacao, de vin ou encore que vous ayez simplement envie de découvrir un écosystème local, le tourisme vert est fait pour vous !

Devenez acteur de changement et contribuez au développement durable en générant des retombées économiques et environnementales positives. L’agrotourisme peut alors vous permettre de vous reconnecter avec la terre, de comprendre la force mais aussi la fragilité de la nature. Cela permet également aux agriculteurs de partager avec fierté leur travail et de sensibiliser les visiteurs à de nouveaux modes de consommation.

N’oubliez pas, qu’il s’agisse d’agrotourisme ou d’éco-tourisme, peu importe le type de tourisme pratiqué, celui-ci doit être réalisé de façon durable et responsable. Si vous souhaitez vous renseigner sur comment voyager durablement, nous vous invitons à lire notre charte du voyageur responsable !

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