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Découvrir la Capoeira: une activité culturelle et traditionnelle à faire au Brésil
Auteure : Tiffany Flour
Temps de lecture : 3 minutes
L’exploratrice Tiffany est allée à la rencontre de Juanjo lors de son exploration au Brésil. Une rencontre unique qui lui a permis d’en apprendre plus sur l’expérience de la Capoeira.
Après 3 mois d’exploration sur le littoral brésilien, j’arrive à Paraty, ville coloniale déclarée Patrimoine mondiale par l’Unesco et importante destination historico-culturelle du pays. Des rues charmantes parsemées de pavé et de portes aux multiples couleurs, une atmosphère chaleureuse et lourde à la fois, tel un mélange explosif de son lourd passé historique et de sa dynamique culture latine.
Mon voyage en terre brésilienne est rythmé par la découverte d’une nouvelle culture, la mission d’établir des liens et des connexions en tant que professionnelle du tourisme et l’aspiration de partager une nouvelle vision du tourisme. C’est dans cet élan aspirationnel et explorateur que je rencontre Juanjo, guide touristique à Paraty, amant de la capoeira, créateur de lien dans l’industrie et porteur de projet conscient. Il m’emmène au cœur de l’histoire de Paraty pour connaître son passé, son caractère et son essence, et m’invite à vivre une expérience de capoeira, véritable symbole du Brésil. Je vous partage aujourd’hui notre échange qui a suivi cette activité sportive et culturelle.
Tiffany : Raconte-nous ton histoire avec la capoeira…
Juanjo : J’ai toujours aimé la danse et le rythme. Une fois, ils ont fait une exposition à l’université et je suis tombé amoureux de la musique et du mouvement de la Capoeira. Lorsque j’ai pris conscience que la musique et le mouvement créent des choses aussi riches, collaboratives et communautaires, je me suis dit : « c’est de là que je viens ». Et depuis, je n’ai pas arrêté. Ma femme est également capoeiriste, et je participe à plusieurs projets connectés a cette activité, donc pour moi, la capoeira est bien plus qu’une pratique, c’est un mode de vie.
Tiffany : Pourquoi définis-tu la capoeira comme une expression culturelle et artistique ?
Juanjo : L’art est l’expression sensible de l’être. Je crois que ce qui me représente le plus, c’est ma sensibilité, et je peux l’exprimer dans le mouvement, dans la musique, dans l’art, qui sont des expressions sensibles. Et la capoeira me donne tout en un seul endroit : la communauté, le mouvement, la musique, la santé, un sentiment de pertinence, la créativité et bien plus encore. La capoeira génère une vibration très positive avec un but collectif, il s’agit de créer un moment de mouvement et de culture avec toutes les personnes qui y participent.
Tiffany : Comment en es-tu venu à associer la capoeira au tourisme ?
Juanjo : Aussi critique que je sois envers les récits traditionnels de la capoeira, pour moi, cette pratique a la capacité de dialoguer avec de nombreuses autres industries et activités. Il m’est tout à fait logique de présenter et de montrer aux touristes que cette incroyable expression culturelle existe sans le récit populaire de violence, de combat et de compétition que l’on peut entendre de la capoeira.
Tiffany : Quel impact positif veux-tu générer par cette expression ?
Juanjo : Il y a trois éléments fondamentaux pour mesurer l’impact positif, qui sont le mouvement, la collectivité et la liberté. Je veux que les gens bougent, surtout parce que nous sommes dans une période de changement, et cela est aussi lié à d’autres choses comme la connexion, le travail d’équipe, la résistance sociale et la préservation des récits historiques qui permettent une pensée critique, de ce que la capoeira représente pour la lutte raciale et sociale depuis plusieurs décennies et générations.
Juanjo travaille en dehors des schémas traditionnels de narration, afin de mettre en évidence la notion de communauté dans l’art de la capoeira et son rôle de tradition. Un récit qui permet de partager, d’enseigner et de transmettre cette pratique pour assurer la survie de la mémoire afro-descendante, ainsi que sa visibilité dans la société brésilienne. Pour la contrepartie, le voyageur, cela se caractérise par l’impact, l’impact sur l’industrie par sa consommation touristique et l’impact sur lui-même par le symbolisme de son expérience.
Je vous invite à découvrir Paraty sous une facette socio-culturelle engagée aux côtés de Juanjo, et je le remercie pour son implication, son énergie et son partage.
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