Pulque
Auteur : Rafael Forteza
Temps de lecture : 3 minutes
San Juan Teotihuacan, 3 novembre 2024.
Je gravite autour d’un grand morceau d’histoire. Un des sites archéologiques les plus imposants du Mexique. Sur un vélo trop petit.
À quelques pas. Un pasteur fait paitre ses chèvres. On se voit de loin. On se croise. On discute. Luciano me dit de le rejoindre au kiosque avec un auvent rouge à 14 heures. Son ami Trinidad y sert du Pulque. C’est un peu plus loin le long de la route qui ceinture le site archéologique. Teotihuacan en Nahuatl. Lieu des dieux en Français.
Le Pulque. Alcool fermenté à partir de la sève des agaves. Des plantes de désert. Qui cumulent les eaux rares dans leurs tissus épais. Pour les transformer en sève. Pour résister aux temps secs.
El aguamiel.
Pour récolter la sève. Il faut couper le centre des agaves. Le cœur. Et on laisse la sève couler. Quatre mois. Là où se trouvait le cœur. Puis on met la sève en cuve environ 36 heures. Elle fermente. La sève devient le Pulque. Alcool fermenté à partir des agaves qui saignent.
Assis au kiosque avec un auvent rouge. Il est 14 heures. Trinidad décrit comment il fabrique le Pulque. Que je bois. Tranquillement. En attendant que Luciano arrive. Une légère aigreur. Celle des agaves qui saignent.
Petit à petit. Le petit kiosque avec un auvent rouge se remplit. Des travailleurs. Des passants. Des amis. De Luciano qui arrive. On partage le quotidien. Autour du Pulque. Alcool fermenté à partir des agaves qui saignent. Alcool fermenté qui nous rassemble depuis des millénaires.
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